Notre Coutellerie inaugure une série de reportages intitulés « Secrets d’atelier ». Zoom sur le buis qui équipe les manches des couteaux de Nontron depuis l’origine.
Le buis se trouve partout dans les forêts du Périgord Vert, berceau de nos couteaux. A l’heure du kilomètre zéro, la Coutellerie Nontronnaise maîtrise le circuit court depuis le XVe siècle. Ainsi au XXIe siècle nous approvisionnons-nous toujours « depuis le Périgord, la Vienne, la Charente et le Lot et Garonne, comptabilise Benoît, coutelier et chef d’atelier. Connaissant nos besoins, ce sont souvent des propriétaires qui nous appellent de projets de coupes dans leur domaine. »
Le buis arrive à la Coutellerie en tronc, avant d’être stocké dans une remise « à pas plus de 15% d’humidité, car ensuite le bois travaille, continue Benoît. Nous le gardons, entre 3 ans pour petits morceaux de 1 à 25 cm de diamètre, et jusqu’à 6 ans au-delà pour les troncs. En moyenne, 6m3, soit 5 tonnes de buis sont utilisées chaque année pour la confection des manches de nos couteaux. »
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Outre le fait que le buis soit abondant dans la région, ses propriétés se prêtent bien à une utilisation en coutellerie : Le buis est très dur, très dense. On retrouve entre autres ce bois dans les cochonnets de la pétanque.
Avant d’être travaillés pour réaliser les manches les morceaux de buis sont débités en pré carrelets « un peu plus gros que le manche qu’on met à sécher 2 à 3 mois minimum, parfois plus d’une année : plus on les garde, mieux c’est. »
Chaque manche est unique
A la Coutellerie Nontronnaise, ils sont trois artisans ébénistes à préparer les manches de ce bois dense parfait pour des manches solides, faits pour durer. Il va être touré pour lui donner sa forme, puis sculpté. Des opérations minutieuses que détaille Christian, ébéniste : « Chaque carrelet est différent, notre métier est un véritable artisanat varié, au final les couteaux ne sont jamais pareils. »
Depuis des siècles les gestes sont immuables : « Les mains tiennent la machine – un tour copieur -, puis les finitions s’effectuent à la main notamment pour finaliser la boule, avec une lime. Lors de l’étape suivante, nous procédons au ponçage avec un grain de finition le plus fin possible pour éliminer tous les défauts. Vient ensuite le polissage avec des feuilles de coton assemblées entre elles. Mélangées à une pâte à lustrer cela contribue à donner un éclat naturel.
Après montage sur le couteau, l’ultime opération verra la pyrogravure, signature du couteau de Nontron : 3 points et une arche : la mouche est apposée, le couteau rejoindra nos magasins ou l’un de nos revendeurs, ou partira grâce à un achat en ligne loin de Nontron, représenter fièrement notre Coutellerie.